Inespéré.
Ce vendredi soir, frelons et cerfs se livreront un combat acharné à Bercy. Les « Hornets” de Charlotte, menés par le français Nicolas Batum seront aux prises avec les “Bucks” de Milwaukee et sa star grecque Giannis Antetokounmpo – à vos souhaits-. Historique, cette rencontre n’aura rien d’une exhibition, et comptera pour la saison régulière de NBA. Un message fort envoyé aux fans français avec cet événement exceptionnel, aux allures de test réussi avant l’heure.
Pourquoi Paris ?
Pour la NBA, la volonté de se délocaliser en Europe ne date pas d’hier. Pendant toute la dernière décennie, un match était organisé à Londres sur le même modèle. Et si l’organisation était au top, le public a eu du mal à suivre… Car malgré les efforts consentis, le basket n’a jamais réellement pris en Grande-Bretagne. Ce manque d’engouement populaire a, en partie, poussé la ligue à traverser la Manche. Désormais considéré comme “l’épicentre du basket en Europe” Paris va enfin avoir son mot à dire, et prouver son attractivité.
En effet, le basket est devenu très populaire dans l’Hexagone depuis environ 10 ans, notamment chez les 15-35 ans. Le taux de licenciés bat des records chaque année (668 312 licences en 2018) et les playgrounds se remplissent à vue d’oeil. Véritable vivier de talents pour la NBA, la France méritait sans doute qu’on lui rende la pareille, maintenant qu’elle dispose d’une infrastructure qualifiée : “ll n’existait pas d’infrastructure capable d’accueillir 15 000 à 20 000 personnes. Désormais, il y a l’AccorHotels Arena” expliquait Ralph Rivera, directeur général de la NBA en Europe et au Moyen-Orient. “Si les matchs sont restés aussi longtemps à Londres, c’est parce que l’O2 Arena était la mieux calibrée. Mais cela n’a jamais été par manque de désir de venir en France. Et sans surprise, les billets se sont vendus comme des petits pains. Sur les 20 000 places disponibles à l’AccorHotels Arena, 128 000 personnes s’étaient inscrites ! Même le prix exorbitant des places (315 euros minimum) n’a pas découragé les fans…
Vers le début d’un cycle ?
Paris et la France n’ont donc pas été choisi au pif, loin de là… “C’est notre premier marché en Europe pour la vente de produits dérivés et le deuxième pour les abonnements à League Pass” poursuit Rivera. Et selon la FDJ, la compétition est la deuxième plus misée derrière la Ligue 1. En plus de récompenser les fans français, ce match vient donc dynamiser un marché très juteux. Un simple regard à la liste des 14 partenaires de l’événement (Nike, Foot Locker, Beats by Dre…) peut le confirmer.
Alors, entre Paris et la NBA, coup d’un soir ou relation durable ? Et bien selon Adam Silver, patron de l’instance, la question ne se pose déjà plus ! “Nous reviendrons” a promis l’homme fort de la sphère orange, sans doute convaincu par l’engouement médiatique et le nombre de places vendues. “Nous jouerons à nouveau à Paris l’année prochaine, en janvier. Nous sommes en discussions avec plusieurs équipes, nous avons beaucoup de demandes car de nombreuses équipes sont intéressées. Même si nous n’avons pas encore planifié ce match, il suscite déjà de l’intérêt”.
De quoi faire rayonner la Ville Lumière !