Cet été, au Japon, le surf fera sa grande entrée aux JO. Très pratiqué sur les côtes océaniques aux quatre coins du monde, le sport nautique va s’offrir un baptême bien mérité. Car pour décrocher sa place de sport additionnel, le surf a ramé pendant … 100 ans !
En effet, le CIO avait été sollicité par Duke Kahanamoku dès 1920. Considéré comme le père du surf moderne, l’hawaïen n’obtiendra jamais gain de cause de son vivant. Mais le flambeau sera repris avec succès, notamment par Fernando Aguerre. Le président argentin de l’International Surfing Association (ISA) se donnera corps et âme pendant 20 ans pour relancer ce projet, jusqu’à convaincre Thomas Bach au cours de la décennie 2010.
Quatre ans avant les JO parisiens, le sport nautique à un aura un bon coup à jouer cet été. En France comme ailleurs…
LE SURF AUX JO : UNE BELLE INITIATIVE A EXPLOITER
- Pratiqué à Hawaii depuis le XVème siècle, le surf est très populaire, comme sport où loisir, sur les côtes océaniques du monde entier. Et ça tombe bien, le Japon est un archipel… Pour accueillir les épreuves, la plage de Tsurigasaki, dans la préfecture de Chiba, a été choisie. Située à 1h30 du centre-ville de Tokyo, elle n’accueille pas moins de 600.000 surfeurs par an.
- De quoi faire rougir notre chère vieille France ? Même pas ! Le nombre de sites ayant postulé en sont la meilleure preuve… Mais malheureusement pour Biarritz, Lacanau, La Torche et Hossegor-Capbreton, c’est Tahiti qui a eu le dernier mot. En 2024, la célèbre vague de Teahupo’o accueillera donc les épreuves, à 15 000 km de la Ville Lumière.
- Un choix polémique, qui rappelle deux fondamentaux du surf : international et accessible. De Tahiti à l’Afrique du Sud, en passant par le Sri Lanka et le Sénégal, le monde regorge d’endroits propices à sa pratique. “Certaines des plus belles vagues du monde surviennent dans les nations les plus pauvres de la Terre. Ce sont des terrains de jeu gratuits, ce qui est très rare”. rappelle Fernando Aguerre. Le surf pourrait alors profiter de l’exposition olympique pour s’exporter davantage.
- De plus, la discipline affiche un progrès conséquent vers l’égalité des sexes, dont se félicite Fernando Aguerre “C’est formidable pour une société qui a réservé un traitement injuste aux femmes pendant des milliers d’années “ s’exprime celui qui est également le fondateur de la marque Reef. En effet, les primes du World Surf League Championship sont identiques chez les hommes et les femmes, et les surfeuses pro peuvent toucher jusqu’à 80 000 dollars pour une compétition, soit quatre fois plus qu’il y a quatre ans. De plus en plus médiatisées, elles se distinguent par la finesse et la technicité pour dompter la planche, là où les hommes misent plus sur la force. Chez les Frenchies, Johanne Defay, Pauline Ado où encore Justine Dupont auront une belle vague à prendre cet été !
WAVELANDES ATLANTIQUE : LE “CLAIREFONTAINE DU SURF” ?
- Berceau du surf européen, la côte aquitaine reste pourtant sous-exploitée en termes d’investissements et d’installations dans le domaine. Mais plus pour longtemps… Première piscine à vagues de France, le Wavelandes Atlantiques ouvrira en 2021. Mais derrière cette description ludique, gravite un projet très ambitieux: “créer le premier parc sportif et de loisirs de la côte Atlantique pour le développement de la pratique du surf et ses disciplines associées.”
- Monté par la jeune société Wavelandes, composée de 4 jeunes landais mordus de surf, ce projet colossal (9 hectares de surface, 180 000 personnes attendus par an, 40 millions d’euros au total) a été promu par Bouygues, via sa filiale Linkcity Sud Ouest. Il devrait employer 200 000 personnes, dont 90% d’habitants de la région. Conçu pour faire évoluer l’élite du surf français, il accueillera le centre national d’entraînement pour les athlètes de haut niveau, qui sera ouvert toute l’année. Donc plus besoin de dépendre des aléas de l’océan ! Ardemment soutenu par la Fédération Française de Surf, le projet convainc. Et ce n’est pas le fond d’investissement Vasconie, qui y a injecté 1,5 million d’euros, qui dira le contraire : “Je suis convaincu du potentiel social et économique de ce projet d’envergure dans les Landes, à Castets. Le milieu du surf de la Nouvelle-Aquitaine mais aussi du monde entier attend impatiemment cette nouvelle vague” affirmait, enthousiaste, Julien Blanc, président de la société basque.
- L’ouverture au grand public est prévue pour 2021, mais un bassin homologué par la FFS sera mis à disposition de l’équipe de France dès le printemps 2020, juste avant Tokyo.