Football : l’Australie passe au salaire équitable !  

Un vent de révolution soufflerait-il sur la planète foot ?  

Deux semaines après s’être fait allouer 500 millions de dollars par la FIFA, le football féminin est encore à l’honneur cette semaine. Cette fois, le scoop nous vient d’Australie, où les joueuses de l’équipe nationale percevront désormais le même salaire que leurs homologues masculins ! D’abord annoncée par le Daily Telegraph de Sydney, la nouvelle a été confirmée mercredi par la Fédération australienne. Son président, Chris Nikou, s’en est expliqué : “Le football est le jeu de tout le monde et cette nouvelle convention collective constitue un pas de plus vers l’adoption des valeurs d’égalité, d’intégration et d’égalité des chances”. 

Ratifié mercredi, l’accord de quatre ans stipule que les femmes toucheront, comme les hommes, 24 % des recettes perçues par les deux équipes nationales. Sur ce montant, les joueurs se sont déjà engagés à reverser 5% aux équipes nationales de jeunes.  

Actuellement 8èmes mondiales au classement FIFA, les “Matildas”, emmenées par leur star Sam Kerr, envoient un message fort à la sphère du foot. C’est du moins ce qu’espère le directeur général des footballeurs professionnels australiens, John Didulica, : “C’est un accord unique dans le monde du football. Nous pensons qu’il servira d’exemple à toutes les fédérations et tous les joueurs, aussi bien hommes que femmes, et leur permettra de profiter de l’incroyable opportunité sociale et commerciale que représente notamment le football féminin”.  

Un pas de plus vers l’égalité des sexes dans le foot !  

 

Paris 2024 : Coup d’envoi !  

Lundi à Saint-Denis, Edouard Philippe lançait officiellement les travaux de construction du village des athlètes pour les Jeux de Paris 2024.  

Accompagné d’un bataillon de ministres, de la maire de Paris Anne Hidalgo, et de Denis Masseglia, président du CNOSF, le Chef du gouvernement a dégainé une liste de 170 mesures pour inscrire l’impact des JO dans la durée. « Si on veut que les Jeux soient réussis, il faut que toute cette organisation, ces financements, cette mobilisation, ne disparaissent pas au moment où la flamme olympique va s’éteindre” a suggéré le Premier Ministre. “Ce quelque chose sera matériel : les équipements publics et ce village de 51 hectares. Mais c’est aussi des pratiques, des politiques publiques et notamment le fait de redévelopper la pratique sportive chez nos concitoyens”.  

Pour encourager le sport au quotidien, l’accélération des plans “vélo” et de “l’aisance aquatique” – destiné à lutter contre les noyades – a été annoncée. De plus, un système de défiscalisation devrait voir le jour pour faciliter le sport en entreprise et inciter ces dernières à se doter d’équipements sportifs, douches et vestiaires.  

L’organisation des JO devrait aussi bouleverser le système scolaire. Une hausse conséquente du nombre de sport-études est prévue (plus de 1000 nouvelles sections à l’échéance 2024), et la mise en place de nouveaux rythmes scolaires où l’après-midi serait consacré à la pratique sportive, un peu sur le modèle allemand. Cent cinquante classes se sont déjà portées volontaires.  

Enfin, le mois de septembre 2020 sera le “mois de l’activité physique et sportive”, avec comme objectif principal la réduction de 20% du nombre d’adultes passant plus de trois heures par jour devant leur écran, en dehors du travail.  

Foot / Racisme : l’Ultra de l’Hellas Vérone banni pour… onze ans !  

Le Hellas Vérone, qui évolue en Série A italienne, a interdit de stade jusqu’en 2030 Luca Castellini. Le chef des ultras du club s’était illustré par des propos racistes envers Mario Balotelli cette semaine.          

Victime une nouvelle fois de cris de singe au cours de la rencontre entre son club Brescia et le Hellas (1-2), l’attaquant italien d’origine ghanéenne avait voulu quitter le terrain avant d’être retenu par ses coéquipiers. D’un but splendide, il avait ensuite offert sa plus belle réponse à la bêtise humaine.  

Mais l’histoire n’en est pas restée là… Membre actif du parti néo-fascite Forza Nuova, l’homme affirmait lundi à la radio que Balotelli, né à Palerme et qui a grandi à Brescia, ne pourrait “jamais être totalement italien”. Pour enfoncer le clou, il reprenait : “Nous aussi on a un nègre dans l’équipe. Hier, il a marqué et toute la ville a applaudi”. 

Via un communiqué publié sur les réseaux sociaux, l’Hellas Vérone a condamné ces propos, évoquant “des considérations et expressions gravement contraires à ce que prévoient ses principes éthiques et ses valeurs”. En réaction, le club vénitien a banni le “capo” des supporters jusqu’en 2030. 

Une sanction exemplaire… mais sera-t-elle suffisante ?